Cheminement

Agroécologie,
permacutlure,
syntropie,
mais késako ?

Trois termes qui désignent des dynamiques faisant référence à des précurseurs qui sont bien souvent… les peuples premiers ! Gratitude à ces premiers pionniers du vivant ! Je ressens régulièrement la difficulté de notre langage qui parle d’environnement, de nature. L’homme et son environnement, l’homme et la nature, comme si nous en étions séparés ! Les autochtones du Brésil n’ont pas de mot pour nature, puisqu’ils sont “nature”. Nous n’inventons rien, nous redécouvrons en observant d’anciennes pratiques et en nous reconnectant au vivant, tout simplement… Si simple et pourtant complexe, comme l’est tout organisme vivant ! Ces dynamiques agroécologiques, permacoles et syntropiques sont celles qui m’animent au plus profond de mon être, car elles nous replacent, nous les êtres humains, au cœur du vivant… Alors voici quelques mots sur ces dynamiques et ces pratiques…

L’agroécologie

Pratiquée et vulgarisée en France notamment par Pierre Rabhi, l’agroécologie a pour objet la relation harmonieuse entre l’humain et la nature, et est à la fois une éthique de vie et une pratique agricole. Elle considère le respect de la terre nourricière et la souveraineté alimentaire des populations sur leurs territoires comme les bases essentielles à toute société équilibrée et durable.Approche globale, elle inspire toutes les sphères de l’organisation sociale : agriculture, éducation, santé, économie, aménagement du territoire… Elle est aujourd’hui reconnue comme une discipline essentielle et placée par les milieux scientifiques au premier rang des solutions face au changement climatique. Son but ne consiste pas uniquement à prendre soin du sol, de la plante, de l’animal ou de l’être humain, mais aussi à considérer l’ensemble des éléments de l’écosystème et des systèmes sociaux et à veiller à la qualité de leurs interrelations.

La permaculture

Pratiquée et diffusée au Japon et en Australie, la permaculture s’intéresse tout d’abord à l’agriculture et vise à s’inspirer de la nature pour développer des systèmes agricoles en synergie, basés sur la diversité des cultures, leur résilience et leur productivité naturelle, afin de produire un environnement harmonieux, résilient, productif et durable. Dans les années 1980, le terme s’est étendu à une approche systémique qui va bien au-delà du domaine agricole.La permaculture désigne aujourd’hui une éthique et une méthode globales visant à la conception de systèmes intégrés dans une stratégie de développement durable, où l’activité humaine doit tenir compte des écosystèmes naturels et s’exercer en harmonie et en interconnexion avec eux, dans un souci constant d’efficacité, de soutenabilité et de résilience.Bien proche de la définition de l’agroécologie, finalement… Ce qui change, c’est la notion de design – terme qui correspond à la fois à la conception et à la mise en place d’un système ou autrement dit au projet et au processus de réalisation.
Celui-ci s’appuie sur les trois piliers de la permaculture :

  • prendre soin de la terre ;
  • prendre soin des humains (de soi et des autres) ;
  • créer l’abondance et redistribuer les surplus.

Le design permaculturel met en œuvre nombre de solutions inspirées de l’écologie scientifique, du biomimétisme, mais aussi de pratiques empiriques développées au fil des âges par les sociétés traditionnelles.

L’agriculture syntropique

L’agriculture syntropique nous vient d’Ernst Götsch, qui a expérimenté pendant plus de 30 ans des techniques s’inspirant des principes de fonctionnements de la nature, et notamment des forêts, afin de remettre en production 500 hectares de terres altérées et improductives au Brésil. Cette agriculture novatrice –et pourtant très ancienne dans les territoires autochtones du Brésil –commence à se déployer en France et demande à être adaptée à notre climat tempéré. L’agriculture syntropique repose sur une diversité importante de plantes, cultivées à haute densité, dans leurs conditions optimales de lumière et de fertilité. Elle est notamment basée sur une organisation du système dans le temps (la succession)et dans l’espace (la stratification). On parle aussi d’agroforesterie successionnelle. Elle s’inspire de la dynamique, de la structure et du fonctionnement des écosystèmes naturels (la forêt) pour concevoir des systèmes agricoles productifs qui allient régénération des paysages, diversification des récoltes et réduction des risques écologiques et économiques. C’est sur cette voie passionnante que je souhaite m’engager dans mes pratiques agricoles et jardinières.Redonner toute leur place aux arbres, créer de la biomasse, créer un système productif dès maintenant et pour les 100 années à venir (environ!), cultiver l’eau et la fraicheur, voilà qui me fait vibrer au son du vivant…

Une pédagogie participative dans toutes mes activités

“Le point fort d’une telle approche est que le projet se crée avec et pour les personnes intéressées”.

Il me tient à cœur que la mise en place et le déroulement desactivités puissent être menés conjointement avec les demandeurs dans une dynamique de démarche participative. Cette dynamique est pour moi l’expression d’une relation juste et équitable, au cœur du lien social, et offre une base saine pour construire des projets cohérents.

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